Carte grise et trottinette électrique

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La trottinette électrique, autrefois considérée comme un simple jouet, est aujourd’hui un moyen de transport urbain incontournable. Avec son essor fulgurant, la question de sa réglementation, notamment en matière d’immatriculation, est devenue centrale. Si certains pays ont déjà franchi le pas, la France reste encore en phase de réflexion. Les implications d’une telle mesure sont nombreuses et pourraient transformer en profondeur la manière dont nous percevons et utilisons ces engins de mobilité urbaine. Alors, où en sommes-nous exactement ?

Faut-il immatriculer sa trottinette électrique en France ?

À l’heure actuelle, en France, il n’est pas obligatoire d’immatriculer et de demander une carte grise pour sa trottinette électrique. Ces engins, classés parmi les EDPM (Engins de Déplacement Personnel Motorisés), peuvent circuler librement sans carte grise. Cependant, cette situation pourrait évoluer. Plusieurs voix s’élèvent pour réclamer une réglementation plus stricte, à l’instar de ce qui se fait pour les scooters ou les motos.

Les tentatives de réglementation en France

En France, la question de l’immatriculation des trottinettes électriques et autres engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) est régulièrement débattue. Récemment, le sénateur Xavier Iacovelli (Renaissance) a déposé une proposition de loi le 6 février 2023 visant à rendre obligatoire l’immatriculation des vélos électriques et des EDPM, dont les trottinettes électriques. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où l’utilisation de ces engins connaît une croissance exponentielle.

Position de conduite en trottinette électrique

La proposition de loi de Xavier Iacovelli stipule que tout véhicule équipé d’un moteur non thermique, dont la vitesse maximale est supérieure à 6 km/h et ne dépasse pas 25 km/h, doit être muni d’une plaque d’immatriculation. Les objectifs avancés par le sénateur sont multiples : assurer un meilleur contrôle des véhicules, responsabiliser les utilisateurs en cas d’accidents ou d’infractions, et donner plus de moyens aux forces de l’ordre pour lutter contre les dérives liées à l’utilisation de ces engins.

La situation en Europe : des réglementations diverses

La question de l’immatriculation des trottinettes électriques n’est pas propre à la France. En Europe, les réglementations varient d’un pays à l’autre :

  • Allemagne : Depuis 2019, nos voisins allemands ont rendu obligatoire l’immatriculation des trottinettes électriques. Chaque engin doit être équipé d’une plaque et d’une assurance spécifique.
  • Suisse : La Suisse a également adopté une réglementation stricte. L’immatriculation est obligatoire, et chaque trottinette doit être assurée.
  • Espagne et Italie : Ces pays n’exigent pas encore d’immatriculation, mais la réflexion est également en cours pour renforcer la sécurité et la responsabilité des utilisateurs.

Implications pour les utilisateurs : un changement de paradigme ?

L’adoption d’une obligation d’immatriculation pour les trottinettes électriques en France pourrait entraîner des changements significatifs pour les utilisateurs. Tout d’abord, cette mesure se traduirait par une augmentation des coûts associés à la possession de ces engins. En effet, les frais d’immatriculation et d’assurance viendraient s’ajouter au coût initial d’achat, rendant l’investissement plus conséquent. De plus, en cas d’incident ou d’accident, l’identification du propriétaire de la trottinette serait grandement simplifiée grâce à cette immatriculation. Cette facilité d’identification pourrait ainsi jouer un rôle dissuasif, incitant les utilisateurs à adopter une conduite plus prudente et responsable sur les voies publiques.